Après une longue période de croissance modérée en Afrique, le solaire photovoltaïque est en passe d’y connaître un important développement, en témoignent les nombreux projets en cours d’exécution ou annoncés par les différents pouvoirs politiques.
Grâce à un ensoleillement parmi les plus importants au monde (5-7 kWh/m2), la production d’électricité par le solaire photovoltaïque est y plus compétitive comparée à la production par les énergies fossiles comme le gaz ou le charbon. La demande du continent Africain en solaire photovoltaïque devrait atteindre 2,2 GW d’ici 2018, avec un potentiel de croissance de 6 GW[1]. En particulier, selon le rapport[2] réalisé par Lighting Africa, le marché africain de l’éclairage hors-réseau (off-grid) deviendra probablement le plus important au monde.
Longtemps freinés par le prix élevé des systèmes solaires provenant essentiellement d’Europe, les développeurs Africains se sont tournés vers la Chine pour l’approvisionnement en composants photovoltaïques. Malgré des prix très compétitifs, ces derniers ne sont pas parfaitement adaptés au climat africain chaud et parfois très humide.
Ces conditions climatiques donnent souvent lieu à une forte réduction des performances de ces systèmes et entraînent une réticence de certains consommateurs face au solaire photovoltaïque. La réduction de la performance de ces panneaux solaires s’explique par deux facteurs principaux. D’une part, du fait de l’ensoleillement important, la température de fonctionnement du panneau y est élevée. Ceci provoque une baisse proportionnelle de la tension accompagnée d’une légère hausse de l’intensité du module (figure suivante). Suivant les modèles, ce comportement induit une perte par effet joule d’environ 0.5 %/degré du rendement par rapport au rendement maximum de la cellule.
D’autre part, la combinaison de la chaleur et de l’humidité provoque une dégradation accélérée de l’EVA, matériau constitutif de l’enveloppe du panneau solaire. Ce phénomène peut se traduire par un décollement de l’EVA aux interfaces avec les cellules, sa décoloration ou encore l’apparition de points chauds.

Influence de la température sur l’intensité et la tension de fonctionnement des modules photovoltaïques[3] .
Avec une technologie novatrice et à bas coût d’intégration en modules des i-Cells, les modules S’Tile seront particulièrement adaptés aux conditions climatiques et aux contraintes du marché africain.
Conscient de cette potentialité, S’Tile compte ainsi se rapprocher du marché africain en ciblant, dans un premier temps, le secteur des mini-modules (<100 W) pour les lampadaires solaires et pour les petits systèmes de recharge de batteries. En effet, pour ces systèmes de faible puissance, peu de solutions industrialisées sont aujourd’hui proposées. En général, ces mini-modules font l’objet d’une réalisation artisanale par interconnexion « à la main » de petites sous cellules pour l’obtention de tensions de fonctionnement suffisantes.
L’i-Cell®développée par S’Tile présente la particularité supplémentaire de fonctionner pour une tension élevée et ajustable. Cette spécificité la rend donc particulièrement adaptée pour représenter la première solution industrielle de qualité pour ce marché.
Dans le cadre de son développement futur, la société S’Tile souhaite ainsi créer une filiale en Afrique de l’ouest. Il est envisagé d’y installer une unité de fabrication de modules solaires innovants à partir des i-Cells produites en France destinés principalement au marché africain. Ceci permettra à la société de se rapprocher du marché local. S’Tile espère ainsi pouvoir participer pleinement à l’émergence du solaire photovoltaïque en Afrique.
[1]Web side “http://cleantechnica.com/2014/05/19/middle-east-africa-solar-pv-market-surge-50-2014-according-new-report/”
[2] Report “Overview of the Off-Grid Lighting Market in Africa”
[3] http://www.energieplus-lesite.be/index.php?id=16697
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