Nous avons pu rencontrer le CEO de S’Tile, Alain Straboni, lors du Salon Pollutec à Lyon. Au menu, les derniers salons de S’Tile, la ligne Linéa, et l’actualité de S’Tile.
Bonjour Alain, vous rentrez de 3 salons : Angoulème, The Business Booster et aujourd’hui Pollutec. Quel est l’intérêt pour S’Tile de faire des grands salons ?
En effet, 3 salons européens en deux semaines, mais ce ne sont pas les mêmes objectifs. Il y a eu le TBB à Barcelone (The Business Booster by Kic InnoEnergy), c’est une réunion de startups européennes, dans l’innovation et le secteur des énergies renouvelables. C’est intéressant parce que l’on peut rencontrer des sociétés qui peuvent utiliser nos produits. Par exemple, nous y avons rencontré des personnes installant des stations télécoms autonomes où l’essentiel de l’énergie est apporté par les panneaux solaires. Cette compagnie a besoin de panneaux solaires spécifiques en taille et en tension,pour lesquels nos modules conviennent parfaitement. Nous avons également rencontré des fabricants de tuiles et de luminaires solaires. Ce sont des sociétés que l’on connaît parfois; c’est l’occasion de faire des réunions sur site pour approfondir des partenariats, et même conclure des ventes sur place.
Le salon Pollutec est différent. Il y a bien-sûr des industriels mais également du grand public, des managers des administrations, des collectivités; c’est aussi intéressant de ce point de vue-là. Avec le grand public, c’est toujours intéressant d’informer sur le solaire photovoltaïque et de faire de la pédagogie. Nous sommes hébergés, dans ce salon, au sein du stand de la région Nouvelle Aquitaine : nous sommes passés de la plus petite région de France à la plus grande. Certains de nos correspondants ont changé. Il est important d’y reconstituer les réseaux. C’est aussi l’occasion de faire connaître notre innovation et de montrer nos produits. Dans les mêmes objectifs, la veille du TBB à Barcelone, S’Tile avait été sélectionné au Forum de la croissance verte à Angoulême, où étaient rassemblés investisseurs et startups. J’ai alors pu faire une présentation de l’entreprise.
Vous présentez ici la ligne Linéa. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
C’est notre premier produit finalement, le plus abouti. Nous avons fait de nombreux prototypes et nous sommes arrivés à cette version finalisée. On a réussi dans l’organisation des modules à mettre en ligne les cellules solaires sans interruption, d’où le nom de Linéa. Cela donne une puissance développée supplémentaire car, en plus de l’absence des rubans en face avant des cellules, il n’y a pas plus d’espace entre elles; cela procure aussi une esthétique particulière puisque les panneaux sont complètement uniformes. La ligne Linéa plaît aux architectes pour cette raison. Jusqu’à présent, dans la construction et pour des besoins esthétiques, les modules à films minces étaient choisis, et non pas ceux en silicium cristallin. Il s’agissait de matériaux peu écologiques, comportant, pour certains, du Cadmium, une substance interdite dans de nombreux domaines industriels et pays, mais qui sont très jolis visuellement et qui étaient utilisés pour des façades, balcons ou constructions originales. Pour ce segment de marché très porteur de l’intégration au bâti (BIPV), les modules Linéa doivent concurrencer les films mince puisque leur rendement est au moins 50% fois supérieur à ces derniers.
Avez-vous eu des retours par rapport à votre technologie pendant le salon ?
Nous en avons eu, en effet, des discussions très intéressantes. Le salon Pollutec concerne l’environnement, le traitement des déchets, de l’eau; les équipements passent par des systèmes et des stations dont les couvertures pourraient être assurés par des panneaux photovoltaïques. Ce sont autant d’endroits qui peuvent produire de l’énergie. Si on peut fournir une partie significative de l’énergie électrique nécessaire au fonctionnement de ces stations, cela intéresse toutes ces grandes sociétés qui sont dans l’environnement. De même dans le domaine agricole, s’agissant de sociétés faisant sécher et cuire des céréales, celles-ci ont besoin d’alimentations électriques. Nous avons ainsi été très souvent sollicités pour ce genre d’applications industrielles. Nous avons aussi rencontré des responsables de la grande distribution. Pour couvrir une part de leurs besoins en électricité, pour la production de froid en particulier, beaucoup ont commencé à installer des couvertures solaires ou des ombrières sur leur parking. Nous avons eu un contact en particulier qui a été attiré par l’esthétique de nos modules biomimétiques.
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